Knowlton a déjà été un centre touristique couru. C’était il y a une trentaine d’années lorsqu’un entrepreneur local a ouvert la boutique LL Brome suivie de l’arrivée de la boutique Ralph Lauren.
«Cette époque est révolue» déclare Owen Falquero, le président de la Chambre de commerce de Lac-Brome; un avocat de pratique active installé dans ce qui a déjà été un commerce de détail.
A cette époque, Knowlton faisait partie d’un projet pilote en vue de permettre l’ouverture des magasins le dimanche dans les endroits touristiques. Aujourd’hui, les magasins sont ouverts partout au Québec le dimanche.
La concurrence entoure la ville comme les douves autour d’un château médiéval. Alors que Knowlton attirait les touristes en mal de shopping, maintenant il y a Dix-30 à Brossard ou les magasins entrepôts de Granby et Sherbrooke pour les attirer.
La ville élabore des plans pour son avenir commercial. Des comités sont formés et des rencontres ont lieu. Mais les bonnes vieilles règles du marché envoient des signaux très clairs. Deux immeubles du centre-ville ont été rénovés pour créer des espaces résidentiels au-dessus de l’ancienne boutique England Hill ainsi que la bâtisse de brique à côté du pub. Aucun comité n’a décidé cela; c’est arrivé parce que des personnes souhaitaient vivre dans des espaces modernes, au goût du jour. Une façon sûre d’encourager l’activité commerciale au centre-ville c’est d’avoir des gens qui y vivent. Il est peut-être temps de revoir la réglementation relative aux vitrines commerciales sur la rue à Knowlton.
Le secteur résidentiel réussit bien à Knowlton. Le commerce de détail fonctionne s’il est bien pensé et bien mené. Ceci dit, l’activité commerciale n’est pas anémique. Des 130 membres de la Chambre de commerce, la moitiée n’est pas visible. Les consultants, rédacteurs et artistes qui travaillent de chez eux ga-gnent parfois davantage que les petits commerces qui ont pignon sur rue. Qu’on pense à Brome Bird Care. Une entreprise internationale basée dans un petit local sans vitrine du centre de Knowlton. C’est la façon de faire des affaires à l’âge de l’Internet.
Une nouvelle pharmacie s’en vient à la sortie du village. L’avenir de l’ancien IGA est «le secret le mieux gardé» selon M. Falquero, mais il reste que ce secteur de la ville prend de l’expansion, qu’on aime ou pas. Le Conseil a des projets d’avenir, de nouveaux développements résidentiels sont dans les cartons. Quelques vitrines vides ne signent pas l’arrêt de mort de la ville. Au contraire, elle se porte bien mais ce n’est pas comme c’était avant.