C’est la saison des sucres et plusieurs familles de la région sont reconnues pour faire de l’excellent sirop. Parmi les meilleurs des Cantons. Pour la plupart, la tradition et la passion se transmettent d’une génération à l’autre. Pas toujours possible de repérer les cabanes de la route, elles sont souvent nichées au milieu du bois ou sur des terrains privés.
J’ai rencontré les Mason qui sont sur le chemin Iron Hill et Paul Hébert sur le chemin Glen. Ils avaient bien des histoires à raconter dont certaines ne peuvent pas être imprimées ici… si vous leur tordez un bras peut-être réussirez vous à les connaître.
Une symphonie naturelle
À la ferme Mason, Peter, le fils de Susan est en charge de préparer le sirop. Il est aidé par George Mason, cousin de Susan et Frank Morely qui ne manqueraient pas çà pour tout l’or au monde.
Lorsque Susan a acheté sa première cabane à sucre, qui appartenait à un autre Mason, elle est tombée en amour avec l’endroit et son histoire. Elle se rappelle des étincelles du bois qui s’échappaient des events en haut et qui ressemblaient à des feux d’artifice. Dans les premières années d’opération de la cabane, avant qu’elle ne l’achète, il était fréquent d’apercevoir Beverly Mason, dans son uniforme d’hôpital, arriver en renfort sur sa motoneige pour aider son père à finir la cuisson du sirop. Susan se rappelle aussi la première fois qu’elle a ramassé les seaux d’eau d’érable à la main. Une fois les seaux raccrochés aux arbres, chaque goutte de sève qui tombait dans le fond en métal produisait un son différent créant une véritable symphonie naturelle !

Lorsqu’elle a acheté sa ferme par la suite, elle a hérité de deux cabanes côte-à-côte au milieu du bois qui appartenaient à sa tante Irene et son oncle Roger. George Mason, qui travaille toujours avec Peter, m’a raconté que ses parents étaient en compétition pour produire le meilleur sirop. Sans contredit, c’était sa mère qui gagnait à tout coup, car elle prenait plus de risques et était plus attentive que son mari. Elle utilisait une technique pour cuire juste un peu de sève à la fois à haute température ce qui demandait beaucoup d’attention pour ne pas brûler le sirop.
Les cabanes sont maintenant en ruines, mais l’endroit est imprégné de l’énergie de cet homme et de sa femme qui se livraient cette compétition amicale chaque saison des sucres. Pendant ce temps dans la nouvelle cabane, Peter est concentré sur sa tâche, car c’est tout un art de faire du bon sirop d’érable. Cela demande concentration, dextérité et beaucoup de patience. Chaque fois qu’il fait bouillir la sève, il indique la date sur une des planches du mur, chaque planche représente une année. Il en est maintenant à sa 9e !

Le choix de Bill et Hillary
De l’autre côté de VLB, Paul Hébert sur Glen Road, travaille surtout en solitaire. Il a repris la cabane de son père en 1999. Il fait parmi les meilleurs sirops de la région. Il est fier de ses efforts investis pour avoir une cabane la plus «écologique» possible. Il a diminué la grosseur des entailles en passant de 7/16 à 1/4 1 pouce pour diminuer l’impact de celles-ci sur les arbres. Paul peut se targuer de compter des gens célèbres parmi ses clients dont Bill et Hillary Clinton qui adorent son sirop! En plus de ses bouteilles régulières, il fait aussi des bouteilles en verre imprimées sur mesure pour les compagnies et clients privés.
Pour vous procurer leur sirop d’érable:
Susan and Peter Mason – au magasin De la Ferme à la table, 605 chemin Knowlton ou directement à la ferme chemin Iron Hill.
Paul Hébert – à son érablière au 87, chemin Glen, en commandant sur son site www.erablierepaulhebert.ca ou en allant au IGA, chemin Knowlton. Pour les commandes privées, le contacter directement.
Image du haut : Paul Hébert nourrir le feu pour bouillir la sève. Toutes les images par Nathalie Rivard
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