Demande de subventions pour Internet ultra rapide

La MRC de Brome-Missisquoi, qui regroupe 21 municipalités dont VLB, ira de l’avant et adressera une demande de subvention à Québec et à Ottawa pour l’installation de la fibre optique sur son territoire.

Lors d’un sondage en ligne où plus de 350 tests ont été réalisés – c’est sans compter ceux qui ne pouvaient répondre en raison d’une connexion Internet trop lente – plusieurs «trous de couverture» ont été identifiés sur le territoire, ce qui fait dire à Tania Szymanski, conseillère en développement rural pour la MRC: «nous avons noté qu’il y a des trous de couverture partout sur le territoire tout particulièrement en zone rurale, en territoire accidenté et en forêt. Nous estimons qu’environ 5650 foyers n’ont pas accès à un service de 5/1megabits/sec.»

La région de Bolton Pass par exemple est sans couverture. Plusieurs autres secteurs ruraux ne bénéficient pas d’une couverture digne des besoins de la population à un prix comparable aux services offerts en milieu urbain.

VLB a sondé son territoire – De son côté VLB a reçu 889 réponses au sondage qu’elle a mené en février auprès des propriétaires fonciers, soit 25% des personnes sondées. Le même sondage révèle que 57% des répondants sont en faveur d’une intervention de la municipalité pour améliorer le service en installant la fibre optique. «Cela témoigne du fort intérêt pour un service Internet rapide» estime Caroline Cusson, responsable du dossier à VLB. Bien que la municipalité s’engage à appuyer les entreprises privées offrant un service à haute vitesse sur son territoire, «nous allons laisser Internet Haut-Richelieu procéder avec sa demande de subventions pour la MRC puis nous verrons ensuite; nous ne ferons pas de demande de subvention autonome» de préciser Madame Cusson.

Financement du service – Le projet ne sera pas subventionné à 100%. L’offre gouvernementale financera l’autoroute mais pas l’accès à chaque domicile. Ce financement devra venir de la MRC ou des municipalités. Encore trop tôt pour dire comment ou combien. Il faudra conjuguer plusieurs sources estime Madame Szymanski «par exemple, le montant de la subvention, des cautions de prêts et une contribution de la MRC. Il appartiendra ensuite aux municipalités de déterminer comment elles répartiront cet investissement soit par le biais des taxes ou à même le budget de la municipalité.» Parmi les propriétaires qui ont répondu au sondage de VLB, 53% se disent prêts à accepter une hausse de taxes 50$ l’an, échelonnée sur 20 ans. Pour sa part, le Maire Richard Burcombe a clairement indiqué, lors de la dernière séance du Conseil, que seuls les bénéficiaires d’un tel service en paieront la facture.

Loin de la coupe aux lèvres – La réponse à la demande de subvention n’est pas attendue avant la fin de l’été. Il faudra ensuite négocier l’accès aux infrastructures de Bell et d’Hydro- Québec, un poteau à la fois! «Le conseil des maires de la MRC veut un réseau ouvert qui offrira un choix de fournisseurs aux consommateurs. La fibre optique a été retenue car elle est plus rapide et sans limite de bande passante. Elle offre les meilleures perspectives pour les 10-15 prochaines années. La région aura un accès à meilleur coût ou à un coût comparable aux milieux déjà les mieux desservis» d’ajouter Madame Szymanski.

Mais, pour tout cela, il faudra attendre au moins 18 mois.