Les changements climatiques, cet enjeu mondial, s’est violemment rapproché de notre région lors de la tempête de vent qui s’est abattue à la fin d’octobre. Des milliers de personnes ont manqué d’électricité pendant plusieurs jours et des arbres matures ont été cassés ou déracinés en quelques secondes. De plus en plus de ces soubresauts extrêmes du climat sont à prévoir.
VLB-Sutton sur un pied d’alerte
Les services d’urgence conjoints de VLB et Sutton étaient sur le pied d’alerte dès le début de la tempête à deux heures le 30 octobre au matin. Des vents de 80km/h et 100mm de pluie étaient attendus. Deux centres d’urgence ont été mis en place, les employés des travaux publics rappelés au travail parce qu’à ce moment-là, il faut d’abord s’assurer que les routes soient dégagées afin de permettre le passage des véhicules d’urgence. Don Mireault, le directeur du Service des incendies et de la Sécurité publique menait les opérations, selon un plan d’action précis. Une de ses premières interventions a été de libérer un agente de la SQ «emprisonnée» par deux arbres couchés sur la 139, un devant et l’autre derrière son véhicule de patrouille!
Hydro plus lente à répondre
«Les communications sont essentielles dans ces situations», nous dit Don Mireault, nous devons être en contact étroit avec les services policiers et ambulanciers. Une personne s’occupe de trier les appels au centre d’urgence et de les répartir par radio aux quelques 80 personnes déployées sur le territoire de VLB, Sutton, Brome, Abercorn, et Bolton-Ouest. Sur le terrain, il faut dégager les chemins, couper des arbres et scier des branches, aider et rassurer des citoyens qui ont subi des pertes matérielles ou qui sont prisonniers derrière des fils électriques sectionnés et informer la population de ce qui se passe. «Les communications avec Hydro-Québec ont fait problème cette fois-ci, nous dit Don Mireault. Un exemple: le Chemin Lakeside est resté fermé parce que des fils gisaient sur le sol et aucune équipe d’Hydro n’était disponible pour les enlever. Ailleurs, le courant a été rétabli alors que des arbres pesaient encore sur les fils ce qui a provoqué des incendies. Il faut revoir cela. Le manque de communications a laissé des gens dans le noir plus longtemps et a même été dangereux».
Pour sa part le Dépanneur Rouge à Knowlton est demeuré ouvert toute la nuit et a pu, avec sa génératrice, procurer de la nourriture et des boissons chaudes aux équipes d’urgence.
Hydro-Québec est littéralement aux premières lignes lorsque survient une telle tempête. Ginette Cantin, porte-parole d’Hydro pour la Montérégie et l’Estrie a déclaré à Tempo que «les arbres et les branches cassées étaient la cause de 75% des pannes». Aussi, «un plus grand nombre d’arbres tomberont au cours des prochains mois car cette tempête a fragilisé beaucoup d’arbres». Il est important de nettoyer les arbres morts et cassés sur votre propriété pour réduire les risques et les dommages.
Dès qu’Hydro reçoit un appel concernant une panne – même si l’appel est sans réponse – le secteur de la panne est identifié. Il est important de rapporter une panne en composant le 1-800-790-2424. De plus, les compteurs intelligents rapportent électronique- ment la coupure de courant. Si la panne ne peut être réparée à distance, un patrouilleur vient identifier le problème et déterminer comment y remédier. La dernière tempête couvrait un si large territoire qu’il a fallu établir des priorités. La remise en service se fait en fonction du principe du «moindre effort pour un maximum de clients desservis» nous explique Madame Cantin. Il y avait 150 équipes déployées dans la région et le temps d’intervention «dépend de l’am- pleur de l’événement et des travaux à exécuter. Il n’y a pas de délais prescrits» poursuit Madame Cantin comme c’est le cas pour les services d’ambulance.
Gilbert Arel, directeur-général de VLB, s’attend à recevoir une facture d’environ 40 000$ pour l’après- tempête. Une bonne part de cette facture sera acquittée par le ministère de la Sécurité publique.
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