
Traduction: Guy Côté
Les pâturages qui ne produiront plus jamais de nourriture pour le bétail redeviennent graduellement des forêts. C’est cependant un long processus. Le gouvernement fédéral a mis sur pied un programme de plantation de 2 milliards d’arbres en vue d’augmenter la superficie de nos forêts et de combattre les changements climatiques.
Les arbres en croissance absorbent le gaz carbonique de l’atmosphère pour ensuite y rejeter de l’oxygène. Ce phénomène aide a réduire le volume de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère et à combattre les changements climatiques. Les plantations d’épinettes et de pins croissent de 10 à 15 mètres cubes de bois par hectare chaque année. Chaque mètre cube de bois massif retient environ la même quantité de carbonne émise en brûlant 270 litres d’essence dans votre voiture.
Au bout de 30-40 ans de croissance, les arbres sont prêts pour la coupe, leurs troncs sont livrés aux scieries pour faire des planches qui serviront à construire des maisons. Le bois et le carbone sont alors gardés en réserve pour la durée de l’édifice.
Les changements climatiques peuvent affecter les forêts d’au moins deux façons.
Le réchauffement climatique pourrait augmenter l’incidence et la sévérité des feux de forêt ou causer des infestations d’insectes. Au Canada, les pertes annuelles dues aux feux de forêts varient dramatiquement dépendant de la température. 1978 fut une bonne année car seulement 300 000 hectares ont été incendiés. En 1995, une mauvaise année, ce fut 7,4 millions d’hectares. Utiliser les pertes annuelles pour juger des effets des changements climatiques peut être trompeur. Les tendances à long terme sont un meilleur moyen de mesurer les impacts des changements climatiques. Les pertes moyennes entre 2000 et 2009 furent de 1,75 million d’hectares. De 2010 à 2019, les pertes moyennes furent de 2,9 millions d’hectares. C’est beaucoup, mais une très mauvaise année pèse lourd sur les statistiques.
La forêt des Cantons-de-l’Est est mixte, avec plus de 20 espèces de bois francs et de conifères. La combinaison de nombreux bois francs et des pluies intermittentes durant l’été rendent nos forêts plus résistantes aux feux. Mais ils restent possibles. Par exemple, la région de la forêt acadienne au Nouveau-Brunswick est semblable à la nôtre – un mélange de bois francs et de conifères. Le grand incendie de la Miramichi en 1825 a détruit 1,6 million d’hectares à travers la moitié nord de la province, tuant plus de 300 personnes.
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