Les Ukrainiens de la région à l’aide des réfugiés 

Traduction: Guy Côté 

L’invasion de l’Ukraine a déclenché une réaction massive de l’importante communauté ukrainienne-canadienne de Lac-Brome et des environs. Le Dépanneur Rouge à Knowlton a été une ruche d’activités récemment quand des bénévoles sont venus faire le tri des dons de vêtements, médicaments et biens non-périssables, les emballer dans des boîtes et les charger dans un camion et deux VUS à destination de Montréal et de là vers les camps de réfugiés en Pologne. 

La résidente de Knowlton, Bohdana Zwonok, est née au Canada trois ans après l’arrivée de ses parents d’Ukraine. Dans son enfance, elle a fréquenté une école ukrainienne les samedis et peut donc s’exprimer, lire et écrire dans sa langue maternelle. Elle est toujours fière de ses racines. Face à l’nvasion russe, elle s’est sentie obligée d’agir contre ce qu’elle appelle «l’atrocité russe». 

Bohdana était sur place pour le chargement, aidant à bourrer des boîtes «jusqu’à ce qu’une feuille de papier ne puisse entrer»; elle s’est empressée de louer les efforts de ceux qui ont mis leur épaule à la roue pour aider les personnes jetées hors de leur maison, loin de leur famille et de leur mère patrie. 

«Il y a des gens extraordinaires dans cette communauté», dit-elle avec passion. «Ils ont donné beaucoup.» Par exemple, elle montre du doigt le camion prêté par Le Centre Marguerite Dubois à Bromont, écrasé par le poids de la générosité locale. 

Elle déclare qu’une semaine après l’invasion, elle a compris qu’il y aurait nécessité d’action humanitaire et d’initiatives personnelles. Avec d’autres personnes et le bouche à oreille elle a commencé à recueillir des vêtements et des médicaments, s’émerveillant de la grande générosité des deux pharmacies locales et du Club Lions qui a donné 2000$ pour la cause. 

«Je suis très touchée par la vague de sympathie des gens de Sutton, Bromont, Lac-Brome et par les jeunes qui se sont présentés pour charger les camions,» dit-elle. «Je suis émue par leur tolérance et leur générosité et je me sens privilégiée de vivre ici.» 

Il y aura encore beaucoup à faire dans les jours, semaines et mois à venir et Bohdana demande à ceux qui le peuvent de donner des fonds directement aux sites qui les feront parvenir en Ukraine. 

«J’ai été une activiste pendant des années et j’ai prêté main forte quand l’ancien régime opprimait les intellectuels et les prisonniers politiques. Je n’ai jamais imaginé devoir le faire encore.» 

Les dons sont à envoyer à :
https://www.cufoundation.ca