Faussetés et leadership 

L’éditorial de Tempo du mois de mars dernier, amalgamait malencontreusement le projet de la piscine, celui du New Hab (rue Victoria) et l’actuel projet de condos à l’arrière de l’église anglicane, sur la rue Saint-Paul, pour dénoncer la participation citoyenne au débat public, comme si les citoyens n’avaient pas leur mot à dire en démocratie. 

Tempo a erronément affirmé que l’abandon du projet de la piscine était dû à un petit groupe de citoyens. Les rédacteurs de cet éditorial savaient ou auraient dû savoir que malgré l’apport financier d’un organisme privé sans but lucratif, la ville ne se qualifiait à aucun programme gouvernemental pour ce type d’équipement. POINT! 

La question des projets contestés met plutôt en lumière le manque de leadership et de vision du Conseil municipal au cours des dernières années. Le conseil a bien terminé le sentier longeant le lac Brome et les voies cyclables. Ces projets étaient dans les cartons de l’ex-maire Gilles Decelles. Ah oui, récemment, il a aussi réalisé l’îlot de chaleur que constitue le stationnement de la plage Douglass… 

En regard des projets aux-quels se réfère l’éditorial, il est légitime de se demander pourquoi les élus municipaux de l’époque, n’ont pas été plus pro-actifs en assumant le leadership qui leur revenait. Relativement au projet mort- né de la piscine, le conseil aurait dû expliquer sa non-faisabilité, au lieu de laisser aller un débat stérile et divisif.

Tant dans celui de New-Hab que de l’actuel projet des condos, qui a un certain intérêt, les élus auraient eu avantage à proposer des voies de solution. L’attentisme semble une vertu cardinale pour ceux-ci.  En soufflant constamment le chaud et le froid, le maire Burcombe et les conseillers des huit dernières années sont un vecteur de dissension entre les citoyens de Lac-Brome. En plus de ne pas être les porteurs d’un leadership rassembleur et d’une vision d’ensemble pour une ville qui en a grandement besoin. 

Richard Champagne Lac-Brome