
Traduction: Guy Côté
Bob Briscoe n’avait jamais connu l’existence d’une entreprise automobile qui avait produit une Briscoe à Brockville, en Ontario, il y a 105 ans.
«Un employé a par hasard entendu parler d’une voiture Briscoe à vendre et 48 heures plus tard, elle était dans mon garage», explique Bob. Elle a été transportée à Knowlton sur un camion plateforme. La vieille voiture s’accrochait à la vie. Et c’est devenu par la suite huit ans de travail acharné et d’amour pour lui redonner vie.
Le résident de Knowlton a acheté cette Briscoe 1917 en 2012 et a passé huit ans à la remettre en état de marche; la plupart des travaux de restauration étant effectués par des personnes à moins d’une demi-heure de route d’ici.
«Il a fallu faire le travail à partir de zéro. Comme toutes les voitures de cette époque, elle avait en fait un châssis en bois qu’il fallait reconstruire», explique Bob.
La carrosserie, le rembourrage et la charpente ont été réalisés par des spécialistes des Cantons-de-l’Est et des environs.
La Briscoe a été construite à Brockville sous licence de Briscoe Motor Co. au Michigan. La firme américaine a choisi la fleur de lys comme logo. Les tarifs sur les voitures étaient élevés à l’époque – le parti libéral de Sir Wilfrid Laurier s’est battu pour le libre-échange lors des élections fédérales de 1911 – et a perdu.
Bob Briscoe dit que la Briscoe était une voiture de luxe à son époque.
«Comparé au modèle T de Ford, c’était une limousine», dit-il. La voiture a un moteur à quatre cylindres développant 35 chevaux- vapeur avec une vitesse de pointe d’environ 60 kilomètres à l’heure. Elle coûtait 825$ en 1918.
Aujourd’hui, la voiture est entièrement restaurée et peut rouler, mais Bob ne fait que circuler dans le village. Le réservoir d’essence de 3 gallons sous le tableau de bord limite la portée à une ballade autour du lac. «En juillet, je la transporte au grand salon de l’auto de Granby, mais sur un camion.»
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