
Traduction: Guy Côté
Pendant la période de colonisation agricole au Canada (1650-1880), 70 à 75 millions d’hectares de forêts et de prairies ont été défrichés pour l’établissement des fermes. On estime que 5 à 7 millions d’hectares sont marginaux/sous-marginaux et ne conviennent pas à l’agriculture moderne.
Les fermes sur ces sols pauvres ont fourni un niveau de subsistance à plusieurs générations de familles rurales. Au cours de la période de 1920 à nos jours, de nombreux propriétaires de ces fermes marginales ont décidé que la ferme ne pouvait plus répondre aux besoins de la famille et se sont tournés vers d’autres emplois. La terre s’écarte alors de la production et ne contribue plus à l’économie rurale. L’agriculture active est abandonnée et les champs se régénèrent naturellement en arbustes et broussailles qui finiront par se transformer en forêt. Il faut 70 à 90 ans pour établir un peuplement forestier capable d’apporter une contribution à l’économie rurale. Mais les champs et les pâturages plantés d’espèces de conifères indigènes adaptées au site (épicéa, pin et sapin) reviendront à la productivité économique au bout de 30 à 35 ans.
Les terres en friche n’apportent aucune contribution à l’économie rurale. Il faut planter des arbres et augmenter la superficie forestière dans le sud du Canada où l’habitat des espèces fauniques dépendantes de la forêt a été appauvri par le défrichement des terres pour l’agriculture et le développement urbain.
Pendant que les arbres poussent, ils captent le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) et le transforment en bois. Le boisement de ces terres en friche offre une opportunité.
Les arbres séquestreront de grandes quantités de car- bone atmosphérique au cours de leur croissance et modéreront le taux de ruissellement après le dégel printanier et les tempêtes, réduiront l’érosion, conserveront la qualité de l’eau et fourniront un habitat forestier supplémentaire pour la faune.
Une plantation d’épinettes ou de pins rouges croîtra à un rythme d’environ 10 mètres cubes de bois de qualité loyale et marchande par hectare chaque année. Si nous ajoutons le bois dans la masse racinaire, la souche, les cimes et les branches, la croissance totale est d’environ 18m3/ha/an. Il est intéressant de noter qu’un mètre cube de bois contient environ le volume de carbone émis par la combustion de 320 litres d’essence ou de diesel. Chaque année, un hectare de plantation de résineux captera les GES émis par la combustion d’environ 18 x 320=5760 litres de carburant.
La consommation d’essence et de diesel par habitant au Canada est d’environ 1500 litres/an.
La population de VLB est de 5923, la superficie des terres est de 20 600 ha. La consommation totale de carburant est d’environ 9 millions de litres. Il semble que la plantation de 1550 ha d’arbres (7% de la superficie de VLB) sur de vieilles terres pourrait capter tous les GES émis par les voitures et les camions à VLB.
La population de Bolton-Ouest est de 732 habitants. La superficie des terres est de 10 200 ha. La consommation totale de carburant est d’environ 1,1 million de litres. La plantation de 190 ha d’arbre (2 % de la superficie de Bolton-Ouest) sur de vieilles terres pourrait capter tous les GES émis par les voitures et les camions à Bolton-Ouest.
Devrions-nous essayer de devenir des «communautés vertes»? Que diriez-vous d’une coentreprise? Le programme fédéral «2 milliards d’arbres» pourrait fournir des fonds.
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