
Traduction: Guy Côté
La bonne nouvelle pour ses 30 ruches cette année est que peu de mites varroa y ont été trouvées. Le varroa est un parasite de la taille d’une tête d’épingle qui peut tuer des colonies entières d’abeilles, ce qui est arrivé l’an dernier à plus de la moitié des ruches de Mohamed, ainsi qu’à celles d’autres apiculteurs du Québec. La mauvaise nouvelle cette année est que les niveaux de production de miel sont bien inférieurs à la normale, probablement à cause des conditions humides durant l’été. De nombreux apiculteurs font état de résultats similaires cette année.
«Les ruches sont solides, ce qui est formidable. Cela signifie qu’elles ont plus de chances de survivre à l’hiver», explique Mohamed.
C’est la période cruciale de l’année où les hausses à miel sont enlevées, les abeilles sont traitées contre le varroa et les ruches sont examinées et enveloppées chaudement avec suffisamment de miel ou de nourriture pour les sus- tenter jusqu’au printemps.
L’apiculture s’est considérablement développée dans la région au cours des dix dernières années. En plus des personnes qui possèdent une ou deux ruches dans leur jardin, un certain nombre de petites entre- prises et de projets communautaires ont été lancés.
Le miel WB Gold a commencé comme passe-temps il y a huit ans pour Mohamed et sa femme. Aujourd’hui, le miel WB Gold est l’une des rares marques de miel québécoises certifiées «biologiques». Lorsqu’il s’agit de miel biologique, Bolton-Ouest est un endroit idéal. Il y a peu d’utilisation de pesticides ou d’herbicides dans la région, et WB Farm répond aux exigences du Québec d’être située à plus de trois kilomètres des clubs de golf ou des propriétés où des produits restreints sont utilisés.
Jonathan Sirois, responsable de l’Apiculture Sirois sur le chemin Mill à Fulford produit du miel Jo Gros Dard et se spécialise également dans l’élevage de reines adaptées au climat rigoureux du Québec. Une partie du miel de ses 30 ruches est vendue aux restaurants de la région.
Alain Déry, président de l’organisme sans but lucratif Rucher Boltonnois à Bolton-Est et créateur du populaire programme J’adopte une Ruche, possède 44 ruches réparties dans six localités d’Eastman à Austin. Alain est tombé amoureux des abeilles et de leur capacité à travailler collectivement après avoir lu Secret Life of Bees, un best-seller sur les relations entre les femmes du sud des États-Unis. Il en coûte 470 $ pour adopter une ruche la première année et 300 $ chaque année suivante. Les familles adoptives reçoivent une formation et sont entraînées par des experts bénévoles. Les familles conservent la moitié du miel extrait de leur ruche.
L’apiculture est une activité difficile. Comme si les défis économiques et parasitaires ne suffisaient pas, les apiculteurs doivent également protéger leurs ruches des prédateurs comme les ours, les souris, les mouffettes, ainsi que des effets des intempéries, du froid et de l’humidité.
Mais la tendance continue de croître dans ce domaine, car de plus en plus de personnes apprécient la façon dont les abeilles travaillent collectivement et le rôle vital qu’elles jouent dans la pollinisation des plantes. Nous avons la chance de disposer d’assez de fleurs, d’arbustes et d’arbres pour nourrir les quantités actuelles d’abeilles et d’insectes.
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