Née à Verdun le 4 octobre 1916, Irène Lavigne (née Legault) a entamé son siècle pendant la Première Guerre pour le compléter alors que des conflits fusent de partout. Son père tenait un magasin général à Verdun. Mariée avec Réal Lavigne en 1938, elle a emménagé avec lui sur une ferme à Fulford pendant la Deuxième Guerre, puis il est devenu maréchal-ferrant à Knowlton.
Pendant ses 23 premières années de mariage, elle a eu 15 enfants (11 filles et 4 garçons), âgés aujourd’hui de 55 à 78 ans, tous attendus à Knowlton pour les célébrations de son centenaire le 4 octobre, en compagnie de nombre des quelque 60 petits, arrière-petits et arrière arrière-petits-enfants.
S’il y a là de quoi occuper toute une vie, Mme Lavigne a quand même trouvé le temps et l’énergie d’être un grand moteur d’action sociale, à partir du quartier-général de sa cuisine, dominée par une immense table témoin de repas, devoirs, bonnes oeuvres et conseils de famille.

Membre de l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (AFÉAS) dès ses débuts en 1966, elle s’est lancée dans la revendication des droits des femmes, la lutte pour l’équité salariale et dans le lobbying auprès des élus au sein d’une équipe locale de 25 membres. Avec l’entrée massive des femmes sur le marché du travail, ce groupe régional s’est effrité. À partir d’un local de l’église St-Édouard, elle a donc lancé le Comptoir familial en 1975 pour aider des familles démunies. Elle en a été le moteur jusqu’à l’âge de 95 ans et continue à offrir des conseils. Les fonds amassés par la vente à prix modiques de vêtements et articles de tous genres donnés par la communauté servent à aider des organismes locaux, dont Au Diapason, le Centre de bénévolat Mieux-Être et l’hôpital, ainsi qu’à soutenir des gens se relevant d’un sinistre.
Irène Lavigne a toujours été une fonçeuse, elle voyait loin et, par exemple, quand des fils ont voulu se lancer en livraison d’huile à chauffage elle n’a pas hésité à leur dire de s’y aventu-rer. Aujourd’hui, elle est entourée, à jet de pierre de sa demeure, d’une demi-douzaine d’enfants qui savent lui rendre tout l’amour qu’elle leur a toujours prodigué.
Adepte des mots croisés et cachés, elle ne laisse pas sa place
au Scrabble.
Tous nos bons voeux à la nouvelle centenaire.
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