Micheline Charbonneau, qui est décédée paisiblement à l’âge de 79 ans, était une bénévole dévouée de longue date chez Tempo, travaillant comme correctrice d’épreuves sur chaque numéro, s’assurant que le texte en français était correct.

Comme de nombreux bénévoles de Tempo, Micheline était plus que qualifiée pour la tâche. Avant de prendre sa retraite, elle était une entrepreneure très prospère. Elle a été propriétaire, présidente et fondatrice d’une entreprise de composition basée à Montréal, Compotech.

Née à Montréal, Micheline a travaillé comme secrétaire juridique avant de se lancer dans la composition. C’était un métier qu’elle avait dans le sang: il y avait sur son bureau chez Compotech une photo de son grand-père qui dirigeait une entreprise de composition au début des années 1900. «Mon grand-père serait étonné s’il pouvait voir notre équipement moderne», a-t-elle déclaré à un magazine spécialisé. «Et il serait encore plus étonné s’il savait que sa petite-fille est présidente d’une entreprise et que les opérateurs de ces machines de photo- composition sont toutes des femmes.» 

L’un de ses clients dans l’entreprise de composition était le prestigieux magazine de décoration Décormag, qui publiait des éditions en anglais et en français, précurseur de son travail chez Tempo. 

Micheline a apporté de la couleur locale aux réunions Tempo en rassemblant des informations au cours de ses longues promenades quotidiennes à travers le village. 

Son décès soudain a été un choc pour son fils, Normand Hénault. «Elle n’avait aucun problème de santé visible», a déclaré Normand, un informaticien chez Desjardins, qui a déménagé à Bromont il y a plusieurs années pour se rapprocher de sa mère ainsi que de la montagne. 

Le décès de Micheline est une tragédie pour le personnel de Tempo qui regrettera son travail acharné, son dévouement, son sourire, son sens de l’humour et son amour pour sa communauté.