Le sirop d’érable était l’édulcorant naturel de la Nouvelle-France et de la Nouvelle-Angleterre.
Les colons le découvrirent auprès des autochtones des environs. Les Abénakis commencèrent à faire une substance sirupeuse en incisant les arbres vers la fin de l’hiver et au début du printemps. Pour les abénakis les érables produisaient un édulcorant naturel. Des autochtones utilisaient la sève d’érable au lieu de l’eau pour cuisiner lors de cérémonies spéciales.
Les premiers colons de la Nouvelle-France utilisaient la sève pour faire du sirop et du sucre. Il suffisait de la faire bouillir au delà de la phase du sirop pour obtenir le sucre. Au 18ième siècle on abandonna le sirop d’érable lorsque le sucre de cane devint plus abordable. Les plantations de la Barbade, de la Jamaïque et de la Martinique fonctionnaient avec l’esclavage; le sirop et le sucre d’érable était produit au printemps par les fermiers avant le temps des semences.
Les fermiers, par tradition, faisaient du sirop d’érable pour acheter des semences avec de l’argent comptant. Ils recueillaient la sève dans des seaux et la faisait bouillir en utilisant le bois de vieux arbres et des branches mortes. Ils entretenaient leur érablière avec autant de soin qu’ils cultivaient leurs champs. On faisait du sirop pour la consommation et la vente.
Traduction par Guy Côté
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