VLB dit non à l’abattoir

Il n’y aura pas d’abattoir porcin sur le Chemin Mill. Une forte opposition au projet s’est manifestée à la dernière séance du Conseil de ville et ce dernier a décidé de renoncer au projet de 35M$. En entrevue avec Tempo le Maire Richard Burcome a indiqué: «ce pro- jet représentait environ 200 000$ de taxes chaque année». S’il n’y a pas de nouvelles sources de revenus pour la municipalité, les taxes ou la dette pourraient augmenter a poursuivi le maire.

Lors de la séance du conseil le Maire Burcombe a expliqué que la ville avait émis, en août, un communiqué sur l’éventuel abattoir afin d’être transparent envers la population. La décision du conseil de demander l’avis de la CPTAQ est passée sous le radar pendant le mois de juillet. Si proche des élections, «c’est politiquement suicidaire pour moi» a lancé le maire mais «il fallait rendre ce projet public».

La ville a donc décidé sur la teneur du projet avant de savoir si la CPTAQ approuverait cette activité en territoire agricole et avant la tenue des études environnementales requises. Le processus d’analyses préliminaires aurait duré au moins un an.

Le promoteur n’a pas voulu se faire connaître ou détailler son projet. La ville cependant a confirmé que l’abattoir, d’une capacité annuelle de 500 000 bêtes, aurait pu employer jusqu’à 70 personnes et aurait opéré sept jours par semaine dans un secteur rural de VLB. La production était destinée à l’exportation. Les éleveurs de porcs auraient pu bénéficier de l’activité accrue mais pas le consommateur local.

Dans un courriel, le conseiller Lee Patterson écrit: «Nous ne sommes pas en mesure de fournir la quantité d’eau qui aurait été nécessaire.» De plus, «le système d’égout actuel ne pouvait absorber tous les déchets additionnels. Mettre le système d’égout à niveau aurait coûté beaucoup d’argent public et l’entretenir aurait augmenté les coûts annuels.» Que dire du trafic de camions lourds sept jours par semaine sur le Chemin Mill? «Il ne faut pas oublier que le Chemin Mill n’est simplement pas conçu pour recevoir ce type de circulation…» ajoute M. Patterson.

Depuis deux ans, la ville n’a pas connu de pénurie d’eau l’été. C’est en grande partie parce que la ferme de canards n’abat plus d’oiseaux à son usine de Knowlton, ce qui a considérablement réduit sa consommation d’eau. L’abattage de porcs aurait requis beaucoup plus d’eau.