Taux alarmant de bandes riveraines non conformes

Renaissance lac Brome

En 2020 et 2021, Renaissance lac Brome (RLB), conjointement avec l’OBV Yamaska, ont visité 116 propriétés dont les bandes riveraines situées sur le pourtour du lac Brome avaient été jugées nettement insuffisantes lors de la caractérisation initiale de 2016. De ces 116 propriétés, 98 % ont toujours des bandes riveraines de moins de 15 mètres de large, contrevenant ainsi directement au règlement de la Ville à ce chapitre. En outre, 78 % des propriétés non conformes ont des bandes riveraines de moins de trois mètres de large.

Notons que la pelouse ne constitue pas une bande riveraine adéquate et qu’il est interdit de tondre et de tailler les arbustes ou les arbres dans la bande riveraine.

«C’est nettement insuffisant pour assurer la santé du lac», conclut Anaïs Renaud, biologiste chargée de projets à RLB. En effet, les épisodes de fleurs d’eau, posant des risques à la santé des humains, des animaux domestiques et du lac, se multiplient là où les apports de phosphore et d’azote sont élevés. Or les bandes riveraines végétalisées sont de véritables capteurs de phosphore et d’azote et retiennent les nutriments qui ruissellent vers l’eau, jouant ainsi un rôle essentiel à la lutte aux cyanobactéries. D’où l’importance de les végétaliser.

Cet été, malheureusement, les riverains ont été à même de constater, à quelques reprises, la présence de fleurs d’eau ou de blooms (couleur bleuvert) qui ont rendu le lac par endroits impropre à la baignade.

Rappelons que de 2017 à 2021, RLB, avec le support de la Ville deLac-Brome, offrait aux propriétaires riverains de les aider à renaturaliser leurs bandes riveraines, et ce, à des coûts raisonnables. Or malgré les efforts déployés par RLB, trop peu de riverains se sont portés volontaires pour participer au programme qui a maintenant pris fin.

Un rapport final détaillé sur les résultats du programme vient d’être remis à la Ville qui compterait réagir prochainement pour que les riverains récalcitrants ou négligents fassent enfin leurs devoirs.

N’oublions pas qu’un lac qui se meurt c’est une perte économique pour tout un territoire dont une baisse radicale de la valeur des propriétés qui l’occupent.