
Traduction: Guy Côté
Meagan Patch, fermière régénératrice à temps plein à Brome et ancienne enseignante, s’est jointe à Régénération Canada en tant que coordonnatrice d’un projet pilote de laiterie régénératrice ici au Québec. La qualité du sol est cruciale dans le cycle de l’eau. Un sol sain est extrêmement riche en biodiversité et dépend d’un réseau de racines de plantes. Le labourage constant et l’application de produits chimiques interrompent ces connexions. Sans couverture végétale, les sols se compactent et la pénétration de l’eau est réduite. En revanche, les racines profondes aident le sol à séquestrer le carbone au lieu de le libérer.
«L’agriculture régénératrice vise à garder le sol couvert d’une culture vivante et à ne jamais avoir de sol nu», explique Dre Caroline Begg de la Faculté d’agriculture et des sciences de l’environnement du Collège Macdonald. «Cela permet d’améliorer le stockage de l’eau dans le sol. Et de nombreux agriculteurs régénérateurs constatent qu’ils utilisent beaucoup moins de pesticides.»
Meagan Patch commente «Mon parcours régénérateur a commencé par la nécessité d’améliorer la viabilité économique de ma ferme familiale où les conditions de la terre ne se prêtaient pas à une grande exploitation bovine, nécessitant de la machinerie lourde.» Elle s’est donc tournée vers le pâturage géré qui lui permet d’améliorer ses résultats sans intrants externes. Elle compte sur l’achat de foin local et possède une diversité d’élevages tels que des poulets à viande qui donnent naturellement du fumier riche en azote, des porcs pour ouvrir les zones envahies par la végétation et des poules pondeuses pour aider à réduire la population de mouches et bien sûr pour leurs œufs.
Dr Begg est d’accord: «L’agriculture régénératrice se concentre sur l’intégration des animaux broutants dans le système.»
Certaines fermes du comté de Brome adoptent ces pratiques pour l’amélioration des sols. Les producteurs céréaliers, laitiers et maraîchers expérimentent le labourage restreint, les plantes qui réduisent l’érosion et les engrais verts. Certaines fermes bovines déplacent le bétail plus fréquemment entre plusieurs pâturages et le broutage des balles de foin au lieu de le nourrir dans le même enclos tout l’hiver. Les jardiniers locaux peuvent utiliser des principes de régénération tels la tonte moins fréquente de l’herbe et laisser le gazon tondu servir d’habitat et de nourriture pour les insectes.
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