Un abattoir de 35M$ à VLB?

C’est loin d’être fait mais ça soulève bien des questions. La ville examine actuellement la possibilité de construire un abattoir porcin à l’intersection des chemins Mill et Fairmount à Bondville au coût de 35M$ et qui entraînerait la création de 70 emplois. La règlementation municipale ne s’y oppose pas. Toutefois vu que l’abattage n’est pas considéré comme une activité agricole, le pro- jet doit recevoir l’aval de la CPTAQ. La réponse n’est pas attendue avant quelques mois.

Ensuite il faudra examiner les impacts environnementaux comme l’approvisionnement en eau, les déchets, sans oublier les effets sur la circulation locale, le bruit, la poussière qu’un tel pro- jet va occasionner. La ville confirme que 500,000 cochons seraient abattus chaque année; c’est 200,000 de plus que proposé à l’origine selon le directeur général Gilbert Arel.

L’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) établit des critères de base pour les abattoirs. Les besoins en eau sont primordiaux il faut utiliser de l’eau potable et «450 litres d’eau par porc est souhaitable.» Au sujet des eaux rejetées par les abattoirs, un groupe de chercheurs de l’Université Ryerson de Toronto écrivait en 2016: «Les eaux rejetées par les abattoirs sont nuisibles partout dans le monde vu leur composition complexe, riche en gras, protéines, fibres et organismes et micro-organismes pathogènes, détergents et désinfectants utilisés pour le nettoyage et les produits pharmaceutiques vétérinaires.» Le traitement et la disposition de ces déchets est un enjeu de santé publique.

Le promoteur, dont l’identité demeure secrète, devra produire à ses frais une série d’études techniques détaillées afin de se con- former aux exigences environnementales et sanitaires.

La ville devra ensuite en prendre connaissance et les examiner avant de décider si le projet va de l’avant. «Ce projet pourrait avoir un impact économique important pour notre ville mais il doit être étudié très attentivement et, selon le directeur général Gilbert Arel, s’il devait se concrétiser, ce ne serait pas avant la fin de 2018.»