La Ville de Lac-Brome est née en 1971. Beaucoup de gens y ont vécu depuis. L’un d’eux est Richard Burcombe, l’actuel maire; une autre est Paule Richardson, conseillère municipale pendant de nombreuses années.
Beaucoup de choses ont changé.
Selon Statistiques Canada, la ville comptait 4062 citoyens en 1971. En 2016, la population était de 5495 citoyens; nous verrons certainement une augmentation de la population lorsque les chiffres du dernier recensement seront disponibles l’an prochain.
«Knowlton était un petit village quand Bob et moi sommes venus ici en 1964», dit Paule Richardson, née Paule Cartier de Drummondville. Elle a passé presque toute sa jeunesse à Québec. Elle se souvient de certains détails comme où était située la petite épicerie.
«Il y avait un IGA à l’emplacement de gym actuel, qui était géré par M. Pagé au début, puis par M. Désourdy. Il y avait un boucher qui faisait tout ce qu’on lui demandait, se rappelle Paule. Elle était alors gérante du Club de golf de Knowlton pendant l’été et gérait une boutique de ski à Owl’s Head en hiver. Elle se souvient de la création du village lorsque Homer Blackwood était maire
«Homer est celui qui était d’avis que les villages devaient être amalgamés pour faciliter le service des incendies et la collecte des ordures. Tous les villages étaient d’accord sauf Brome, se rappelle Paule, qui a été réélue six fois au conseil à partir de 1987. Elle a pris sa retraite en 2005.
Un des changements importants dont elle se souvient est que le conseil était toujours à quémander de l’argent de la province. Puis un changement est survenu dans les règles. «Je ne me souviens pas de l’année, mais j’étais conseillère. Le gouvernement a permis que la taxe de bienvenue soit versée directement à la municipalité. Vous pouvez imaginer que maintenant, avec toutes ces ventes de maisons, ils nagent dans l’argent», dit Paule Richardson.
«J’avais l’habitude de m’occuper des jardins parce que nous n’avions pas de budget pour cela. Mais maintenant, la municipalité paie pour fleurir toute la ville.»
En 1971 la ville comptait plus d’anglophones que de francophones mais cela a basculé; selon Statistiques Canada, en 1971, le partage linguistique basé sur la langue maternelle était: anglais 2705; français 1250; autre 105. En 2016, les nombres ont changé dramatiquement, avec 2430 déclarant l’anglais comme langue maternelle et 2655 le français; 200 une autre langue à la maison.
Richard Burcombe vivait ici quand la municipalité fut fondée.
«C’est arrivé en janvier, et je suis devenu policier en juillet. Je ne savais pas où était Fulford, Iron Hill et autres villes, mais j’ai appris très vite, dit Richard Burcombe, qui est né à Lennoxville et a passé son enfance à Mansonville. «Notre famille a déménagé ici en 1965, quand j’avais 16 ans et j’ai fait ma 10e et 11e année ici.»
«Le plus grand changement pour moi a été de voir l’évolution de Ville de Lac-Brome dans les années 70 et 80. C’était comme un village fantôme à 17h un samedi soir et tout était fermé le dimanche,» dit-il. Puis vinrent des nouveaux édifices et commerces comme LL.Brome et Ralph Lauren.
«Il n’y avait pas de touristes alors mais les années 90 ont connu une explosion avec des hordes de touristes dans toutes les boutiques. Puis, en 2005/2006, tout s’est mis à dégonfler. Je suppose qu’on peut mettre cela sur le dos de l’internet ou autre chose, mais tout s’est mis à dégringoler. Même l’immobilier piétinait. Puis vers 2015/2016, on est devenu une des cinq villes les plus prospères du Québec dans l’immobilier.
Il y eut beaucoup de controverses alors que Paule Richardson siégeait au conseil. Le Centre communautaire en fut une.
«La controverse était sur le fait que le centre médical ne devrait pas en faire partie. Ils voulaient bien un centre communautaire, mais ils ne voulaient rien savoir d’un centre médical. J’étais certainement pour que le centre médical y soit aussi parce que le Dr Barakett avait son bureau sur le chemin Knowlton dans un édifice qui avait alors une toute autre allure, croyez-moi,» dit Paule Richardson.
Du Centre communautaire au sentier pédestre, beaucoup de choses ont changé. Mais de bien des façons, Knowlton est toujours la même. Comme nous tous elle s’est adaptée aux changements.
Traduction: Guy Côté